lundi 17 décembre 2012

Article du Courrier de Mantes du 5 décembre 2012

La Zac de Bonnières validée sans débat

 

Les usagers SNCF, opposés au projet de parking payant à la gare, demandaient aux élus de se prononcer contre le Cœur de ville.


Pour rendre un avis sur la Zac « Cœur de ville » de Bonnières, la communauté de communes des Portes de l'Ile-de-France a dû s'y prendre à deux fois. Lors de la réunion du 23 octobre dernier, le maire de Bonnières Jean-Marc Pommier était sorti de ses gonds quand le président de la communauté Michel Obry avait imposé le report de ce vote. Car plusieurs élus, dont le maire de Moisson Daniel Gouriou, étaient en quête de réponses sur la Zac. Ils s'interrogeaient en particulier sur les conséquences, pour leurs administrés de la fin de la gratuité du parking de la gare de Bonnières. Allaient-ils vraiment devoir payer pour aller travailler ?

« C'est un scandale »


Ce questionnement avait eu le don d'agacer Jean~Marc Pommier, comme l'atteste le procès-verbal de la réunion, publié sur le site Internet de la communauté : « M. Pommier dit que c'est un scandale et se demande ce que la ville de Bonnières fait dans l'intercommunalité. Il souligne qu'il travaille sur ce dossier depuis longtemps et qu'il s'agit d'un projet ambitieux pour redynamiser le centre-ville. Et de rajouter qu'il s'agit d'un coup d'arrêt donné au projet. » En réalité, de coup d'arrêt il n'y eut pas : le sujet est revenu devant le conseil communautaire mardi 27 novembre. Cette fois, le comité des usagers de la gare de Bonnières s'était invité en nombre : une vingtaine de ses membres entendaient bien alerter les élus sur les conséquences de leur vote. Donner un avis favorable au Cœur de ville revenait, selon eux, à approuver le parking payant. Michel Obry a alors expliqué que les élus de la CDC avaient tenu une réunion préparatoire et arrêté leur position sur tous les points à l'ordre du jour. Et de faire voter à toute allure, sans débat, l'ensemble des délibérations. Dont celle qui concernait la Zac. Deux élus ont voté contre, un troisième, le maire de Bennecourt Didier Dumont, s'est abstenu.

Les élus ont été cueillis à la sortie par des usagers mécontents, emmenés par leur président Louis Gomez. Le maire de Freneuse Didier Jouy s'est justifié: « J'ai voté un package » (et pas un aspect particulier du Cœur de ville, voulait-il dire). Le maire de Gommecourt Jacques Gérin était ennuyé : « Il aurait mieux valu que la communauté de communes n'ait pas à se prononcer: Après tout, le Cœur de ville concerne Bonnières. »

Le président de la communauté pense pouvoir négocier l'abandon du projet de parking payant. Le maire de Bonnières soutient, lui, une position originale. Il affirme que la décision de rendre payant ce parking n'a rien à voir avec le Cœur de ville. Problème : lors de ta phase de concertation, l'aménageur de la Zac, l'Epamsa, a fait circuler un document qui dit le contraire. Il y est fait mention de la « création d'un parc barriéré sur les 250 places au nord de la gare. payant et réservé aux abonnés, avec un tarif préférentiel pour les . Bonniérois (calé sur les tarifs de la gare de Vernon) ».
C.C 

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jeudi 22 mars 2012

Des voix sur la voie : interview de Simone Hérault

Le mercredi 21 mars 2012, après dix années de travaux, la gare de Paris Saint Lazare a été inaugurée en présence de Monsieur Guillaume Pepy, Président de la SNCF, François-Xavier Clédat, Président Directeur Général de Spie batignolles, Laurent Morel, Président du directoire Klépierre, et Sophie Boissard, Directrice Générale de Gares & connexions.

Des représentants d'associations d'usagers ont été invité à cette inauguration, dont le Comité, qui était représenté par Sylvie Dupuy et Franck Menant.

Était présente à cette inauguration : Simone Hérault. Le nom ne vous dit peut être rien, mais vous connaissez tous sa voix, puisque c'est elle la voix officielle de la SNCF que vous entendez chaque jour dans toutes les gares de France. Pour le Comité, elle a bien voulu livrer ses impressions.

Pour écouter l'interview, appuyez sur le bouton vert ci-dessous à gauche.





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lundi 14 mars 2011

Article d'un journal Japonais

Au début du mois, le comité a été contacté par un journal Japonais qui s'intéressait à notre grève de présentation des titres de transport. Des correspondants locaux de ce journal, qui vivent à Paris, ont donc rencontré des membres du comité. Après les avoir interviewé et passé un peu de temps avec eux, ils ont rédigé l'article ci-contre, dont vous trouverez la traduction en Français ci-dessous.

Grève de présentation des titres de transport

Grève d'un nouveau genre à la SNCF cette année.

Dans un pays où les grèves sont fréquentes, cette fois, ce ne sont pas les cheminots ou les employés qui manifestent mais les voyageurs !

"Il y a trop de trains supprimés et de retards" s'irritent -ils, et refusent de présenter leur titre de transport aux contrôleurs.

Dans le hall de la gare Saint-Lazare, une fin d'après-midi de fin février "Retard important pour le train à destination de Vernon. Merci de votre compréhension" annonce le haut-parleur.

Plusieurs milliers de voyageurs sur le chemin du retour, agacés, fixent le panneau d'affichage, quand tout à coup le train pour Vernon en disparaît.

"C'est la deuxième fois cette semaine que le train est supprimé sans explications"

Ce n'est qu'une heure plus tard que le train suivant est parti.

Sylvie (58 ans), secrétaire dans un bureau d'avocats, et Audrey (34 ans) styliste, s'installent en soupirant dans le wagon bondé. Elles habitent à 45 minutes de leur lieu de travail.

Elles ont toutes deux payé leur abonnement mensuel de 123.60 euros (environ 24.000 yens) mais ne sortent pas leur titre de transport du sac lorsqu'un contrôleur se présente. Sept autres passagers qu'elles connaissent les ont rejointes dans le wagon et arborent des slogans "En grève" ou encore" Voyageurs en colère".

"Puisque la SNCF n'assume pas ses devoirs, nous, voyageurs, rejetons les nôtres" explique Sylvie.

Le mouvement de non présentation des titres de transport semble avoir débuté en janvier sur la ligne Paris- Tours du TGV. Le nombre exact de participants est inconnu mais le mouvement s'est propagé dans l'ensemble du pays sur plus de dix lignes, via le réseau social Facebook et le réseau d'informations Twitter.

D'après le journal économique Les Echos, en 2010, la SNCF a enregistré 10% de retard pour ses trains de banlieues, 20% en province. La situation s'est notamment dégradée l'an dernier en raison des grèves intermittentes des Cheminots contre la réforme des retraites, du printemps à l'automne, et suite aux chutes de neige en hiver.

La SNCF, considérant la situation, a lancé fin janvier un plan de rénovation des 12 lignes où les retards sont les plus criants. Et en février, le président Sarkozy a adressé au président de la SNCF, M. Pepy, une lettre de mission.

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Note : Le comité profite de cet article pour exprimer son soutien aux victimes du séisme et du tsunami qui qui ont frappé le Japon le vendredi 11 mars dernier.

mercredi 9 février 2011

Article du Courrier de Mantes du 9 février 2011

SNCF : la grande colère des voyageurs

Jeudi 3 février, le comité des usagers SNCF du Mantois, associé à d'autres groupes de voyageurs qui empruntent la ligne Paris-Mantes, a conduit une opération inédite à la gare Saint-Lazare. Les voyageurs en ont assez d'être transportés comme du bétail et ils l'ont fait savoir bruyamment. Leur première revendication : le classement de l'axe Paris-Mantes-Rouen parmi les "lignes malades" qui doivent bénéficier d'un plan d'urgence.

Marre d'être transportés comme du bétail


MANIFESTATION. La colère des usagers, qui n'en peuvent plus d'être "transportés comme du bétail", atteint un degré rare. Ils se sont découvert une force nouvelle en participant, jeudi matin à Saint-Lazare, à une action coordonnée par quatre associations.

8 heures, jeudi matin, gare Saint-Lazare. Quatre trains participent à l'action spectaculaire imaginée par les associations d'usagers. Comme un fait exprès, le train de Bonnières est annoncé avec un retard de vingt minutes. Un événement banal, quasi quotidien. Pourtant les voyageurs sortiront de ce train particulièrement remontés d'avoir, une fois de plus, voyagé debout, "serrés comme des sardines". Mais la métaphore du jour est davantage bovine que poissonnière: puisque la SNCF nous transporte comme du bétail, disent les usagers mécontents, nous allons former un troupeau, et beugler notre mécontentement. Ce qui fut fait, avec un succès jamais encore obtenu dans cette gare. La manifestation du 11 mars 2010 n'était qu'une répétition générale.

Les cheminots solidaires

Les voyageurs sont de plus en plus mécontents mais aussi de mieux en mieux organisés. Avec les associations normandes Bueil à Toute Vap'Eure et Vernon Train de Vie, le comité du Mantois a formé l'année dernière l'Assemblée des associations d'usagers de Paris-Saint-Lazare (AAUPSL). Cette Assemblée a été rejointe jeudi matin par l'association des usagers de la gare de Bernay. 2 000 voyageurs, peut-être plus, ont pris part à l'action. Le fait nouveau, c'est le soutien de plus en plus affiché des élus de la région et des organisations de cheminots, CGT ,et Sud Rail.

Paris-Rouen, une ligne "malade"

Conviées par la SNCF à une réunion à Saint-Lazare Jeudi 10 février, les associations d'usagers de la ligne ont annoncé qu'elles ne s'y rendraient pas. "Le courrier que nous a adressé Roland Bonnepart(*), le directeur de la région Saint-Lazare, est totalement à côté de la plaque dénonce Louis Gomez, le président du Comité de Mantes-Bonnières. Pour expliquer les retards, il nous parle des feuilles mortes tombées sur la voie, de la neige, des grèves de cheminots. La SNCF n'a donc pas pris la mesure du problème. Elle ne comprend pas la situation de rupture que nous vivons."

Les associations n'accepteront de participer à cette rencontre que si leurs revendications sont mises à l'ordre dujour. La première d'entre elles: que la ligne Paris-Caen(**) fasse partie elle aussi des "lignes malades" identifiées par la SNCF, qui doivent bénéficier d'un "plan de renforcement de la qualité". "On ne peut pas dire, comme le fait le président de la SNCF Guillaume Pépy, que la ligne de Paris-Caen est malade et prétendre en même temps que celle de Rouen qui emprunte même tronçon de Paris à Mantes, ne l'est pas !" tonne Louis Gomez.

c.c.

(*) : Le courrier envoyé par Roland Bonnerpart est consultable sur notre forum à l'adresse suivante : http://usagersgares.asrun.eu/viewtopic.php?pid=288#p288
(**) : Une coquille c'est glissée dans l'article. Il s'agit de la ligne Paris-Rouen, et non pas Paris-Caen qui fait déjà parti des 12 lignes malades.

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samedi 5 février 2011

Reportage France 3 Paris Ile de France sur l'opération Meuh 2... Le retour

Extrait du journal télévisé de France 3 Paris Ile de France du jeudi 3 février 2011, relatif à l'"Opération Meuh 2... Le retour" organisée par l'AAU-PSL et l'association des Usagers de la Gare de Bernay (UGB).
Images cFrance 3 Paris Ile de France - A la Une des journaux 12/13 et 19/20



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Article du 20 minutes du 4 février 2011

TRANSPORTS - Une manifestation a eu lieu jeudi dans une gare parisienne contre les conditions de voyage en train...

Les usagers s'organisent

«Meuh! J'en ai marre d'être du bétail!» Jeudi, des centaines de voyageurs des lignes Paris-Rouen et Paris-Cherbourg ont manifesté devant la gare Saint-Lazare (8e) au son des clarines. Ils vivent aux confins de l'Ile-de-France, à Bueil, Vernon ou Mantes-la-Jolie, et travaillent à Paris. Réunis en associations, ils ne reculent devant rien pour faire entendre leur ras-le-bol des retards (lire l'encadré).

Il y a quelques semaines, des abonnés du TGV ont obtenu un dédommagement de la SNCF après s'être fédérés entre lignes. Depuis, l'idée que l'union fait la force fait son chemin. Jeudi, quatre associations manifestaient de concert. «Les usagers n'ont pas de mode d'action institutionnalisé, donc ils doivent être inventifs, explique Louis Gomez, président du comité des usagers de l'Ouest francilien. Ce type de rassemblement correspond à l'époque: on reste indépendant et on se retrouve sur certaines causes.»

Association d'associations

Mais la protestation star reste le refus de présenter son titre de transport. Une arme née dans les années 2000, souvent dégainée sur les lignes de Saint-Lazare. Et d'autres, comme Paris-Nevers, où les voyageurs font la «grève du contrôle» depuis deux mois. «La SNCF riposte avec des contrôles musclés à quai, soupire Alexandre Blandin, de l'Association Nivernais-Berry des usagers du train. Mais la dernière fois, nous avons réussi à le stopper en nous regroupant.»

La SNCF a en effet du mal à réagir face à cette contestation organisée. «Il y a de plus en plus de rencontres entre cheminots et usagers, ajoute Jean-Claude Delarue, président de la Fédération des usagers des transports. Ces derniers limitent les contrôles dissuasifs.» «On travaille avec les associations depuis quatre ou cinq ans, confirme Eric Bezou, de SUD-Rail. Nous aussi nous souffrons de la dégradation du service. Il y a un an, nous avions associé les usagers à notre anniversaire de la fermeture de Saint-Lazare. Et aujourd'hui, nous les soutenons.»

Hélène Colau

Retards

Les usagers ont compté 137h de retards en 2010, sur deux lignes. Ils dénoncent les conditions de voyage, dans des trains parfois non chauffés, sans toilettes. Ils demandent une indemnisation.

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jeudi 3 février 2011

Photos de l'opération Meuh 2... Le retour ! Plus reportage de BFM TV

Comme prévu, l'"Opération Meuh 2... Le retour" c'est déroulé ce matin à Paris Saint Lazare. Ce fut un véritable succès, car alors que nous attendions environs 2000 personnes, nous les avons dépassé ! Il faut dire que le train n° 850042 en provenance de Oissel, et devant arriver normalement à Paris-Saint-Lazare à 8H08, avait 20 minutes de retard ! De ce fait, les usagers du train suivant ont profité du retard pour prendre le train n° 850042. Il y avait donc 2 trains en un. Inutile de vous dire qu'il était bondé ! Un bel exemple pour la presse qui attendait à Paris Saint Lazare ! Voici quelques photos de cette opération.




Plusieurs médias étaient présent, dont BFM TV et France 3 Ile de France. Voici ci-dessous 2 reportages de BFM TV :





D'autre vidéos et articles de journaux seront publiés plus tard.

Retrouvez le compte rendu de notre action en cliquant sur ce lien : http://usagersgares.blogspot.com/2011/02/forte-mobilisation-et-succes-de.html

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jeudi 27 janvier 2011

Reportage My-Tivi.fr

My-Tivi.fr, la télé locale de la Vallée de Seine sur Internet, a interviewé Louis Gomez, président du Comité, sur la grève de présentation des titres de transport entamée cette semaine par les associations Bueil à toute Vap'Eure, les Usagers de la Gare SNCF de Bernay (UGB), Vernon Train de Vie, et le Comité. Découvrez l'interview ci-dessous.



Retrouvez toute l'actualité du mantois sur My-Tivi.fr

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mercredi 26 janvier 2011

Article du Courrier de Mantes du 26 janvier 2011

SNCF : les usagers relancent la grève du billet

L'année commence mal pour le comité des usagers des gares de Rosny, Bonnières, Mantes-la-Jolie et Bréval. Certes. parmi les douze "lignes malades" identifiées par la SNCF sur tout le territoire, figure l'axe Paris-Caen (le Courrier y reviendra). Mais le comité des usagers a fait ses comptes, particulièrement précis: "Après une année 2010 aussi calamiteuse que l'année 2009, et après avoir subi 97 heures et 18 minutes de retard, l'exaspération des usagers de notre ligne est à son comble."

Le comité des usagers adresse une "lettre ouverte" au président de la SNCF, dont le ton dit assez bien la colère de ses animateurs : "Lors de votre nomination (..) en février 2008, vous aviez exprimé la volonté de privilégier ce que vous aviez appelé "les trains du quotidien". Trois ans plus tard, votre bilan est médiocre." Entre autres revendications il lui demande de convoquer d'urgence une réunion à la gare Saint-Lazare avec les associations d'usagers.

En attendant, le comité relance la grève de présentation des titres de transport, un mode d'action qui avait déjà remporté un certain succès début 2009. Il appelle "tous les usagers à le rejoindre et à exprimer leur colère." Cette grève, précise le comité, doit être menée en groupe "et non pas isolément, en ayant bien à l'esprit que ce mouvement spontané" expose le gréviste à un risque de verbalisation.

Le comité recommande aux usagers, en dépit de leur légitime colère, de "rester extrêmement courtois avec les contrôleurs et d'engager spontanément une discussion sur les raisons de notre mouvement". Cette fraternisation usagers-cherninots est, parait-il particulièrement redoutée par la direction de la SNCF.

C.C

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Article du Parisien du 25 janvier 2011

RAMBOUILLET - MANTES - BONNIERES

Les voyageurs de la SNCF font la grève des titres de transport

Le ton monte d’un cran chez les voyageurs mécontents de la SNCF. Hier, les usagers des lignes Paris-Saint-Lazare-Mantes-la-Jolie tout comme ceux de la ligne (TER) Paris-Montparnasse-Rambouillet ont décidé de ne pas présenter leurs titres de transport pour protester contre les retards répétés, les trains annulés ou encore les quais surchargés au petit matin.

« L’exaspération des usagers de notre ligne est à son comble », dénoncent les membres du Comité des usagers de la ligne Bonnières-Mantes-Paris qui, hier matin, ont subi un énième retard. « Nous demandons aux usagers de rester extrêmement courtois envers les contrôleurs et d’engager spontanément une discussion avec eux sur les raisons de notre mouvement », détaille le comité dans un mail adressé aux habitués de cette ligne.

Depuis trois ans, les conditions de transport se dégradent
Julien Reygner, de l'association de défense des clients et usagers de la ligne Paris-Chartres-Nogent-Le Mans (ADULPCM)

A Rambouillet, la colère est presque palpable. « Depuis trois ans, les conditions de transport se dégradent. Rien qu’en décembre, nous avons noté que seuls 36% des trains étaient ponctuels aux heures de pointe, soit 224 heures de retard cumulé et 88 trains supprimés, explique Julien Reygner, vice-président de l’Association de défense des clients et usagers de la ligne Paris-Chartres-Nogent-Le Mans (ADULPCM). Pour janvier, nous en sommes à 30 trains annulés et 80 heures de retard cumulé. »

Sans compter la faible capacité d’accueil des trains. « Quand le train arrive surchargé à Rambouillet et qu’il y a 250 à 300 personnes sur le quai, c’est l’horreur. Les gens crient, se bousculent, jouent des coudes pour pouvoir monter. La solution est alors d’attendre un quart d’heure en espérant que le train suivant soit bien au rendez-vous. » Et l’annonce par le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, « d’un plan d’urgence pour les lignes malades » n’a guère convaincu les usagers. « C’est juste de la communication. Les moyens annoncés pour notre ligne étaient déjà programmés. De surcroît, il va nous falloir attendre deux ans », lâche Julien Reygner. Conscients de ces problèmes, les politiques se sont emparés du dossier. Gérard Larcher, le maire (UMP) de Rambouillet et président du Sénat, a écrit à deux reprises, le 23 novembre et le 6 décembre, au PDG de la SNCF. Anny Poursinoff, la députée Europe Ecologie, doit poser une question à l’Assemblée nationale le 3 février sur ce sujet. A Fontenay-le-Fleury, face aux dysfonctionnements de la ligne Paris-Montparnasse-Plaisir, Jean-Jacques Lasserre, le maire (UMP), vient d’écrire à la SNCF et au Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) pour « que chaque acteur prenne ses responsabilités pour assurer le service public auquel chaque citoyen peut prétendre ».

V.B M.G et F.X.C

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lundi 20 septembre 2010

Découvrez le nouvel espace vidéo du blog usagersgares

Le Comité des usagers de l'ouest francilien présente son nouvel espace vidéo : VIDEO.USAGERS.SNCF



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vendredi 30 avril 2010

Article du Journal Du Dimanche du 25 avril 2010

Paris-Mantes, l'insécurité ordinaire

Réputée "dangereuse" certains jours, la ligne J de la SNCF a dû recevoir des renforts. Usagers, médiateurs et contrôleurs témoignent.

Samedi soir, gare Saint-Lazare, dans l’avant-dernier wagon du Paris-Mantes de 20 h 20. Joss, vendeuse dans un magasin de chaussures du 16e, y retrouve d’autres habitués. Ils voyagent ensemble. Joss plaisante avec Awa, Hervé, Sophie et Rosana, tous employés dans des boutiques parisiennes. Parfois, ils sont douze à se serrer sur deux carrés de quatre places. "En groupe, on fait la force", dit Joss, qui emprunte cette ligne depuis neuf ans. "Nous sommes fatigués, irritables, et on n’a pas envie que l’on nous nargue avec de la musique à fond ou de la fumée de shit." Hervé a déjà été racketté une fois, les femmes ont été agressées verbalement plusieurs fois. Joss choisit de partir le soir, pour prendre un train direct : c’est plus rapide et plus sûr. Car les trains omnibus des lignes Saint-Lazare-Mantes par Poissy et Conflans sont jugés "dangereux" le mercredi, le samedi et pendant les vacances scolaires par les syndicats de cheminots. "C’est le Far West dans certains trains du week-end", reconnaît Philippe Guiter, conducteur et secrétaire fédéral de SUD-Rail.

Le 13 mars dernier, un groupe de sept contrôleurs était pris à partie par des voyageurs juste après la gare de Mantes. C’était un samedi après-midi. Contrôlé, un passager de 23 ans sans ticket s’énerve, sort un couteau et rameute d’autres jeunes. Les agents de la SNCF se retrouvent face à une trentaine de personnes qui veulent en découdre. Deux contrôleurs ont les mains lacérées de coups de couteau, trois autres sont frappés. La station suivante, la police intervient et arrête plusieurs personnes. L’auteur des coups de couteau sera condamné en comparution immédiate à deux ans de prison ferme. Les contrôleurs sont en arrêt maladie.

Les CRS opèrent sur des portions jugées sensibles

Un mois après cet incident violent, deux compagnies de CRS sont en renfort sur le secteur. Elles opèrent sur des "zones", des portions de trajet ciblées comme sensibles : Mantes, Les Mureaux, Conflans, Houilles, Chanteloup-les-Vignes… Les contrôleurs agissent en liaison avec la police ou la « Suge », le service de surveillance générale de la SNCF. Mais ce dispositif est temporaire. Il prendra fin dans quelques semaines. Mercredi dernier, c’est précisément en gare de Houilles que le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé son « plan national de sécurisation des transports », qui comprend un déploiement de la vidéosurveillance. Sur les 89 gares de la zone Paris-Saint-Lazare, la moitié est déjà équipée de caméras.

Le directeur du Transilien de Paris-Saint-Lazare, Guillaume Ancel, souligne que les "agressions avec acte de violence sont stables", de l’ordre d’une quarantaine en 2008 et en 2009. Pour un trafic de 230.000 voyageurs par jour sur la ligne J, la moitié du trafic de tout Saint-Lazare. Pour les syndicats, le bilan est différent : « On juge qu’il y a une dégradation depuis quelques mois », affirme Pascal Blondiaux, secrétaire régional CFDT. Sa confédération dénombre bien une quarantaine d’agressions physiques d’agents sur Paris-Saint-Lazare en 2009, mais en déplore une dizaine pour les contrôleurs et trois pour les conducteurs sur les seuls trois premiers mois de 2010. "Sans compter les agressions verbales, les insultes, les crachats, en hausse exponentielle. Sur cette ligne, il y a une volonté de s’en prendre à toute personne qui symbolise l’autorité."

Tous les ans, 2.000 alarmes tirées, dont 80 % sont de la malveillance

Sur la ligne J, les violences dues à des bandes "se développent depuis six mois", estime Olivier Gendron, de la CGT. Le 3 avril, une bande d’Achères se rendant à la Défense est interceptée à Houilles : douze personnes armées de béquilles et de matraques sont arrêtées. Le 8 avril, en gare des Mureaux, autre arrestation de sept jeunes par la BAC. Lundi 19, trois jeunes sont arrêtés à Mantes après la brutale agression d’un passager sur un omnibus Paris-Mantes.

Au phénomène des bandes s’ajoute le ras-le-bol des usagers. "C’est tendu, ajoute Olivier Gendron, les gens en ont marre. Les retards leur pourrissent la vie et c’est le cheminot qui “mange”." Un contrôleur de Mantes en « mission de visibilité » avec quatre collègues – l’équipe observe mais ne contrôle pas – témoigne : "Même les cols blancs sont susceptibles de péter les plombs. Un collègue a reçu un coup de tête d’un homme de 50 ans pour l’avoir heurté sans le faire exprès avec son sac de contrôleur. Il n’y a pas une journée sans altercation."

Musique à fond sur le téléphone portable, fumée de cigarette, insultes… Les incivilités nourrissent ce climat de malaise. Jessica, 22 ans, étudiante, prend le Paris-Mantes régulièrement le week-end pour voir sa famille et assure pouvoir « compter sur les doigts de la main les fois où ça s’est bien passé ». Elle n’a jamais été agressée physiquement, mais vit mal les menaces, les intimidations du style « je vais revenir avec ma bande, tu vas voir ». Les 2.000 tirages d’alarme annuels – à 80 % de la malveillance, et à 20 % des appels de détresse – retardent les rames et exaspèrent les voyageurs. Les tags sur les trains et les bâtiments ont cependant diminué de 60 % en 2009, grâce à la mise en place de capteurs qui signalent toute intrusion dans les hangars.

Une quarantaine de médiateurs travaillant pour une association sont aussi présents sur les trains de la ligne J, lors des sorties de jeunes vers Paris et au retour, pour discuter avec eux, essayer de calmer le jeu. Et Didier Durand, agent SNCF chargé de la prévention dans les établissements scolaires, intervient devant les élèves, du primaire au lycée. Jeux de rôle, petits films sur lesquels les jeunes sont appelés à réagir, visite de gares. "Nous sommes un frein aux incivilités, pas un coup de baguette magique." Depuis peu, il doit faire face à des vidéos postées sur Internet : des défis montrant des jeunes montant sur les toits de train. "On leur explique que s’ils veulent faire pareil, ils se tuent à coup sûr."

Louis Gomez, habitant à Bonnières et président du Comité des usagers de l'ouest francilien, se dit favorable à cette médiation-prévention. Cette "réhumanisation" passe aussi par le retour d’agents dans les gares, qui, selon lui, "sont fermées à certaines heures". Louis Gomez estime, que "la première attente des usagers, c’est l’amélioration de la régularité, des trains moins sales et une meilleure information. L’usager se sent méprisé. Nous demandons un plan d’urgence pour Saint-Lazare." Ces douze derniers mois, la délinquance est en hausse de 2,17 % sur l’ensemble des réseaux ferrés d’Ile-de-France, selon le ministère de l’Intérieur.

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Emission radio "La BAC" du 23 mars 2010 sur LFM : la sécurité dans les transports

Dix jours après l'agression de 5 contrôleurs en gare de Villennes sur seine à bord d'un train Transilien, qui avait conduit à un mouvement spontané le dimanche 14 mars, LFM, la nouvelle radio de Mantes la Jolie a décidé de consacrer une de ces émissions aux problèmes de sécurité dans les transports, notamment sur les lignes Paris Mantes via Poissy et via Conflans Sainte Honorine. Etaient conviés à cette émission : Laetitia, contrôleuse SNCF, mesdames Bermont et Barbier du Comité d'Usagers de la Rive Droite, et Franck Menant, membre du Comité d'usagers de l'ouest francilien, et responsable de la gare de Bréval. Nous vous proposons de découvrir l'émission ci-dessous.

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Article du Courrier de Mantes du 17 mars 2010

Les usagers SNCF du Mantois meuglent leur colère

Les voyageurs de la ligne Oissel-Paris ont organisé une manifestation pacifique à leur descente de train à Paris.

8 h O8 jeudi dernier. Le transilien en provenance de Oissel et desservant les gares de Bonnières, Rosny-sur-Seine et Mantes la Jolie entre en gare de Paris-Saint-Lazare. A l'ouverture des portes, les rames déversent sur les quais des centaines de voyageurs. La plupart arbore des masques de vache. L'idée ? Montrer et faire entendre leur colère à la direction de la SNCF lors de ce happening un peu particulier, organisé par quatre associations d'usagers du Mantois.

C'est donc quasiment un millier de voyageurs qui descendent du train en meuglant. « Nous avons souhaité par cette opération pacifique montrer notre ras-le-bol. Nous sommes tous les jours transportés comme du bétail », évoque Louis Gomez du comité des usagers de l'ouest francilien. Ses arguments, il les déballe avec force : « Nous voyageons dans des conditions inacceptables. Depuis 5 ans, nous assistons à une aggravation des conditions. Cette ligne est aujourd'hui complètement saturée et nous ne pouvons plus continuer comme ça » , poursuit Louis Gomez.

Le trajet vers Paris devient un véritable enfer. Les voyageurs qui montent dans les rames au départ du train occupent les places assises, mais à chaque arrêt, les rames deviennent trop petites pour contenir le flot de voyageurs. Résultat, les travailleurs parisiens sont entassés comme dans le métro à l'heure de pointe. Sans parler des retards qui sont récurrents. « Nous essayons de soumettre des propositions à la SNCF, mais pour faire avancer les choses, nous souhaitons avoir un seul interlocuteur pour la ligne. Cela faciliterait le dialogue », explique Louis Gomez.

Une voyageuse accuse

« Aujourd'hui, j'accuse la SNCF d'être fautive du grand stress des usagers, qui peuvent en plus de perdre leur crédibilité auprès de leurs employeurs à cause de retards répétitifs et de fatigue supplémentaire ». Ces quelques mots figurent en conclusion d'une lettre rédigée par Nathalie Lesieur, une usagères excédé après avoir fait le voyage de trop dans des conditions plus que douteuses. « Il existe une nouvelle mode de pratique, détaille-t-elle dans son courrier adressé au service Relations clients de la SNCF : le raccourcissement de la longueur des trains. Résultat, les trains arrivent à Mantes la Jolie bondés et nous sommes obligés de voyager debout et pratiquement aussi serrés que dans les métros, mais pour 40 minutes de trajet environs ». Selon ses dires, « le manège » se reproduit le soir au départ de Saint-Lazare. « Si nous ne sommes pas les premiers à monter dans la rame, nous restons en otage sur le quai car il n'y a plus de place et nous sommes contraints de prendre le train suivant ». Un train qui ne part souvent que 20 minutes après. Elle rappelle également que pendant la période de grand froid, les usagers ont été habitués « à voyager sans chauffage, cette option étant apparemment inexistante ou défectueuse dans ces fameuses rames neuves et confortables que la SNCF coupe en deux pour obtenir plus de train à faire rouler »...

« Avant que l'exaspération des usagers devienne un jour débordante », Nathalie Lesieur demande, au terme de son courrier revendicateur à la SNCF « d'assurer son rôle de service public et d'améliorer au plus vite les conditions de voyage de ses clients, obligés de prendre quotidiennement le train pour se rendre à leur travail ». Sera-t-elle entendue ?

Céline Evain

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vendredi 12 mars 2010

Reportage France 3 Haute-Normandie sur l'opération MEUH!

Extrait du journal télévisé de France 3 Haute-Normandie du jeudi 11 mars 2010, relatif à l'opération Meuh organisée par l'AAU-PSL.
Images cFrance 3 Normandie - A la Une des journaux 12/13 et 19/20



Vidéo envoyée par vernontraindevie.

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Article du journal gratuit Métro du vendredi 12 mars 2010

Des Trains bétaillères

Plusieurs centaines de voyageurs de la ligne Rouen-Vernon-Mantes-Paris-Saint-Lazare ont débarqué hier matin de leur train, affublés de masques de vache, à l'initiative de quatre associations d'usagers, pour dénoncer la dégradation de leur ligne. Elles demandent à la SNCF de déconnecter le trafic de grande banlieue de celui des grandes lignes, une meilleure information et une meilleure gestion des incidents. Selon elles, la ligne, qui voit passer chaque jour 50 000 personnes, a cumulé sur un an 72 trains supprimés, 346 retards et 116 heures et 28 minutes de retard.

Retrouvez notre reportage à la gare Saint-Lazare. (Voir ci-dessous).

Usagers de Saint-Lazare: "Nous ne sommes pas du bétail"

Des centaines de voyageurs de la ligne Rouen-Vernon-Mantes-Paris ont débarqué ce matin sur le quai, affublés de masques de vache pour dénoncer leurs conditions de transport.

Paris Saint-Lazare, 8h08, ce matin. Un train surchargé en provenance de Rouen via Mantes déverse ses passagers. Un bon millier de personnes qui, ce matin, ont presque toutes revêtu un masque de vache et avancent sur le quai en beuglant joyeusement de concert.

Ces usagers, qui viennent de Rouen, de Vernon ou encore de Mantes-la-Jolie, apprécient tout particulièrement l'opération concoctée par quatre associations de voyageurs d'Ile-de-France et de Haute Normandie regroupées dans l'Assemblée des associations d'usagers de Paris-Saint-Lazare. Sur les pancartes brandies, on peut lire "Usagers de Paris-Saint-Lazare en colère", "Nous ne sommes pas du bétail" ou encore "Vernon à 45 minutes de Paris, c'est possible".

Par cette opération pacifique, les associations veulent alerter une fois de plus la SNCF sur la dégradation continue de leurs conditions de transport sur cette ligne fréquentée chaque jour par 50.000 voyageurs. "En cinq ans d'observation de cette ligne, on se rend compte que les créneaux où la situation est correcte sont de plus en plus courts, tempête Louis Gomez, président du Comité des usagers de l'ouest francilien. Le matériel et les infrastructures sont vétustes, la ligne saturée, et il suffit qu'un train soit en retard pour qu'il y ait un effet boule de neige. L'investissement a trente ans de retard et il n'y a eu aucune anticipation".

Sur un an, le comité de Mantes a ainsi dénombré 72 trains supprimés et 346 en retard, avec un cumul de 116 heures et 28 minutes de perdues. A Vernon, les retards cumulés pour chaque usager atteindraient 9h28 sur le seul mois de décembre et 5 heures en janvier.

Selon les associations, outre la vétusté et le manque de matériel roulant, le passage au cadencement et les arrêts supplémentaires dans les gares d'Ile-de-France depuis fin 2008 ont aggravé les retards.

"Nous faisons des propositions et des diagnostics mais la direction de la SNCF ne nous entend pas, poursuit Louis Gomez, qui réclame notamment un interlocuteur unique au sein de l'entreprise publique de Paris à Rouen. Le projet de prolongement du RER E jusqu'à Mantes, c'est très bien, mais c'est pour 2020. Que fait-on aujourd'hui ?"

Parmi leurs propositions, les usagers demandent à la SNCF de séparer le trafic banlieue du trafic grande ligne, une spécificité du réseau Saint-Lazare, avec la création d'une voie dédiée. Ils demandent aussi une meilleure gestion des incidents avec des trains et du personnel supplémentaires et une véritable information des usagers.

Tarifs injustes

"Quand on habite à Vernon, explique Nicolas Catteau, de l'association "Vernon Train de vie", on paye l'abonnement 220 euros par mois pour venir à Paris. Le trajet entre Vernon et l'Ile-de-France dure quelques minutes mais il coûte 80 euros en plus de la carte orange. A ce prix, nous avons des trains saturés, non chauffés et en retard."

Les usagers réclament une remise à plat entre les régions concernées des tarifs pratiqués entre Paris et Rouen. En Picardie, un pass a été instauré, permettant aux usagers travaillant à Paris de bénéficier d'une réduction sur leur abonnement.

Vincent Michelon

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Article du Parisien du 12 mars 2010

Les usagers du Mantes-Paris déguisés en vache

C'est un troupeau de bétail que transportait, hier matin, le train de 7 h 33 reliant Mantes-la-Jolie (Yvelines) à Paris. Pour protester contre les conditions de transport dans ce que certains appellent des «bétaillères », des associations d'usagers de la SNCF ont distribué près de mille masque de vache aux passagers. A leur descente du train, à Saint-Lazare, certains d'entre eux ont même meuglé pour imiter l'animal. «Les voyageurs ont joué le jeu, témoigne Louis Gomez, du comité des usagers des gares de Bonnières et de Mantes-la-Jolie. Cela montre bien que, contrairement à ce que dit la SNCF, il existe un réel mécontentement du public. »

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jeudi 11 mars 2010

Interview de Franck Menant sur IDFM Radio Enghien le 11 mars 2010

Interview de Franck Menant responsable de la gare de Bréval pour le comité dans le journal d'IDFM Radio Enghien du jeudi 11 mars 2010 sur l'opération "Meuh" organiser par des associations membres de l'AAUPSL.
Pour écouter l'interview, appuyez sur le bouton vert ci-dessous à gauche.





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lundi 25 janvier 2010

Article du Courrier de Mantes du 20 janvier 2010

Cheminots et usagers SNCF sur la même ligne

Retards des trains, problème de cadencement, tensions sur les quais... Mercredi, cheminots et usagers de la SNCF se sont réunis à la maire pour parler de leurs problèmes respectifs. Qui ont, finalement, les mêmes causes.

Mercredi 13 janvier, à 20h30, la mairie de Mantes-la-Ville a accueilli une réunion inédite entre l'Assemblée des associations d'usagers de Paris-Saint-Lazare, créée le mois dernier, et trois syndicats de la SNCF (CGT, Sud Rail, et l'Unsa). Soit une quinzaine d'usagers de la SNCF et une dizaine de syndicaliste rassemblés pour « un échange d'informations ». Tous pensent que la « gravité de la situation », à savoir les retards répétés des trains et leurs conséquences, notamment la tension entre voyageurs et cheminots, rend nécessaire « l'établissement d'un dialogue permanent ». Et ce, même si « la direction de la SNCF n'est pas favorable à une réunion comme celle-ci », a avancé un participant.

Usagers et cheminots pourraient bien réaliser que ce sont des politiques publiques qui ont conduit la SNCF dans l'état de « sous-investissement matériel et humain » qu'elle connait aujourd'hui. La figure de l'usager récriminant qui invective l'agent SNCF, c'est fini, assure Louis Gomez. Le président de l'association des usagers SNCF du Mantois a, pour sa part, toujours prôné un tel dialogue. Il survient à un moment où « les usagers se rendent compte de plus en plus que la cause de leurs problèmes, ce sont pas les cheminots ».

Les usagers constatent que la mise en place du cadencement il y a un an, à laquelle ils étaient favorables, est un échec. Réponse des syndicalistes : « L'ensemble des organisations syndicales y étaient également favorables. Mais elles ont tout de suite dit : "Ça ne passera pas". Et en effet, à partir de Mantes-Station, ça ne passe pas parce qu'on n'a pas pensé aux infrastructures. Résultat, tout le monde, cheminots et usagers, est à la peine. »

« Il y a un risque que cela pète » prévient un usager face aux tensions palpables sur les quais. Reste que la question du retard des trains est « banalisée à l'extrême » selon un cheminot. Et le cadencement fait qu'un petit retard continue de se répercuter une heure plus tard sur la ligne. Tous les participants s'accordent pour dénoncer le vérité officielle qui minore les retards. « Les retards de moins de cinq minutes ne sont plus comptabilisés, ni les trains supprimés. La SNCF a cassé le thermomètre », résume Sud Rail.

Syndrome France Télécom

Les usagers apprennent qu'aux heures de pointe, lorsque les trains « se touchent quasiment », l'agent d'aiguillage est souvent contraint à des arbitrages cornéliens. Par exemple, des pénalités différentes s'appliquent selon qu'un retard concerne un train Intercité, Transilien ou de fret. Entre la logique économique et le service rendu aux voyageurs, l'agent doit faire des choix parfois contraires à la conception qu'il se fait du service public.

Plusieurs usagers, pendant la réunion de mercredi, ont assuré avoir entendu dans le train des messages d'annonce d'agents excédés tels que « Suite à l'incompétence d'agents, nous sommes arrêtés ». Preuve, selon eux, d'un « syndrome France Télécom » rampant dans les rangs de la SNCF.

De son côté, Sud Rail a rappelé que l'entreprise publique a perdu 25 % de ses effectifs sur le secteur de Paris-Saint-Lazare en une vingtaine d'années.

C.C.

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mercredi 13 janvier 2010

Article du Démocrate du 16 décembre 2009

RENCONTRE AU SOMMET À BONNIÈRES

Usagers du train en colère : l'union est sur les rails

Face aux problèmes récurrents qu'elles rencontrent avec la SNCF, les différentes associations d'usagers du train ont décidé d'unir leurs forces. Vernon Train de Vie est bien entendu de la partie...

Les usagers de la ligne Le Havre - Rouen - St Lazare, enfin tous ceux dont les trains arrivent à St Lazare ont décidé de franchir un nouveau pas dans leur demande de prise en compte de leurs revendications face à la SNCF. En effet, samedi 16 décembre à Bonnières, pas moins de quatre associations d'usagers, se sont liguées en une « Assemblée des Associations des Usagers de Paris St Lazare ».

Pour Louis Gomez, le président de « l'Association des usagers de l'Ouest Parisien », il s'agit de « fédérer les énergies et de proposer une véritable synergie, tout en gardant les spécialités de chacun ». En effet, chaque association a son propre combat à mener.

Ainsi Anne Berard Galli, la vice-président de l'association « Bueil à toute vap'Eure » basé à Bueil dans l'Eure nous explique très concrètement le type de problème qu'elle veut solutionner « Nous luttons depuis des années pour demander un aménagement tarifaire à la SNCF qui nous fait payer 110 € par mois pour les 9 km qui nous séparent de la dernière zone tarifaire du pass Navigo. Ensuite nous devons débourser 123 € supplémentaires pour le reste du trajet, jusqu'à St-Lazare ». En effet, l'ancien tarif Orange de la SNCF s'arrête à Bréval à 9 km de Bueil ! Cela fait donc 12 € du km pour un usager des transports en commun... A Vernon on a le même problème mais le surcoût n'est pas comparable.

« Le service se dégrade d'année en année »

Le constat de toutes ces associations d'usagers est le même « le service se dégrade d'année en année : de 260 trains en retard en 2008, on en compte désormais 279 alors que l'année n'est pas encore finie » s'alarme Louis Gomez !

Mais ce qui recueille l'assentiment général, y compris celui de Didier Jaumet le président de Vernon Train de Vie (VTV), c'est le raz-le-bol de voir la SNCF jouer sur la pluralité des acteurs ferroviaires pour se défausser de ses responsabilités et (ou) faire traîner tous les problèmes qui attendent depuis trop longtemps leurs solutions. « Nous ne voulons plus entrer dans les méandres de l'organisation de la SNCF. Il faut savoir qu'il existe trois types de transports : les Transiliens, les TER et enfin les Intercités avec à chaque fois des interlocuteurs différents ! » souligne Didier Jaumet. Sans compter que Réseau Ferré de France joue aussi un rôle non négligeable dans l'organisation du trafic.

« On ne veut pas un homme de paille »

Bref pour « s'en sortir, par le dialogue », le collectif des usagers va demander un interlocuteur « unique, qui ait des prérogatives et qui puisse appuyer sur des leviers de commandes. On ne veut pas d'un homme de paille » prévient Stéphane Gibier, le secrétaire de Vernon Train de Vie.

Le collectif a de la suite dans les idées et les actions pour 2010 sont déjà planifiées, puisqu' « à partir de la mi-janvier on va demander aux usagers de donner une note à leur train, avec notion de confort, d'exactitude etc... » précise encore Louis Gomez, qui dirige son association d'usagers depuis 20 ans ! 10.000 questionnaires seront diffusés durant une semaine « pour bien commencer 2010 ! »

L'Association des Usagers de St-Lazare a décidé elle aussi de prendre des contacts avec d'autres comités d'usagers en France comme « TGV Tours » et les fameux « Fauves de Bourgogne » dont le terminus se trouve Gare de Lyon à Paris ! La bataille du rail à commencé...

Blogosphère

Pour avoir toutes les infos sur les actions de Vernon Train de Vie http://vernon45.blogspot.com
Le blog de Bueil est accessible à l'adresse suivante : http://bueiltoutevapeure.blogspot.com

T.Leconte

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mardi 5 janvier 2010

Article du Courrier de Mantes du 16 décembre 2009

Voyageurs de Paris-Saint-Lazare :
unis sur toute la ligne

Ce n'est pas au comité des usagers des gares de Rosny, Bonnières, Port- Villez, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville et Bréval qu'il faut dire que l'union fait la force. Ce principe, non seulement il l'applique déjà depuis une bonne vingtaine d'années pour obtenir de meilleures conditions de transport, mais il l'élargit.

Samedi 12 décembre, le comité était réuni en conférence de presse au Centre Louis-Jouvet avec trois autres associations de défense des usagers, « Vernon Train de Vie », « Bueil a toute Vap'Eure » et l'AVUC (Dieppe). Le but de cette réunion était de constituer une « Assemblée des associations des usagers de Paris-Saint-Lazare » qui regroupera trois départements (l'Eure, la Seine-Maritime et les Yvelines) et trois régions (Ile-de-France, Haute et Basse Normandie).

Des retards de plus en plus nombreux

Afin de dépasser les clivages territoriaux et pour permettre aux dites associations de garder leur indépendance tout en conjurant leurs efforts, l'assemblée ne prendra pas la forme d'une fédération, comme il en existe déjà, mais d'une « organisation transversale », selon l'expression de Louis Gomez, président du comité des gares de Mantes, Rosny, Bonnières, etc. Il s'agit-là d'une « démarche inédite, interrégionale et interdépartementale », démarche « de terrain qui associe nos efforts, en partant de constats très concrets et objectifs » permettant de faire collectivement des demandes très précises, dans la mesure où « on n'est pas entendu ».

Cet élargissement géographique associatif fait suite à une aggravation des conditions de transport constatées au cours de l'année par les différents comités : retards de plus en plus nombreux des trains (recensés méthodiquement), vétusté du matériel, manque d'infos et d'egards vis-à-vis des usagers de la part de la SNCF, etc. Une réunion des comités avec le président de la SNCF, Guillaume Pépy, avait laissé espérer une amélioration mais cette réunion a été « sans lendemain ».

Mettre une note aux trains

Au cours de la réunion du samedi 12 décembre, de nombreuses décisions ont été prises par la nouvelle assemblée :

Tout d'abord une demamde de dédommagement de 50 % sur tous les titres de transport pour compenser les retards du premier trimestre. Ensuite avoir enfin un interlocuteur SNCF unique qui serait responsable sur toute la ligne Paris-St-Lazare Rouen, Le Havre. Enfin s'adresser aux parlementaires pour obtenir l'abrogation d'une loi vieille de 1942, contenant entre autres un « refus d'obtempérer », permettant aux contrôleurs de dresser des procès-verbaux, ce qui permet à certains d'entre eux de le faire parfois « de façon abusive ». La nouvelle loi devra donner des moyens d'action reconnus aux associations d'usagers.

Une des premières initiatives de l'association s'adressera directement à tous les usagers à qui il sera demandé de noter les trains (note de 1 à 10) à partir de plusieurs critères (ponctualité des trains, régularité, horaires adaptés ou non, etc.)

La nouvelle association trouve également très important de « dialoguer avec tout le monde », c'est-à-dire pas seulement les interlocuteurs habituels : direction de la SNCF, élus, mais tout le personnel de la SNCF.

En résumé, l'assemblée se veut avant tout un « outil de concertation premettant de discuter et d'avancer. » Elle doit mettre en place prochainement un site Internet.

J.-M. G.

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Article du Parisien du 14 décembre 2009

Les usagers SNCF de l'Ouest parisien s'unissent

Alors que la grève sur le RER A n'en finit pas de s'éterniser, d'autres usagers quotidiens des transports en Ile-de-France ont décidé d'unir leurs forces. Samedi 12 décembre, à Bonnières-sur-Seine, les représentants de plusieurs associations d'usagers de la gare de Paris-Saint-Lazare se sont regroupés en collectif.

« Nous n'avons pas voulu créer une énième fédération, mais une assemblée avec un fonctionnement collégial qui va nous permettre de gagner en visibilité », expliquait Louis Gomez du Comité des usagers des transports de l'Ouest francilien, Ces associations d'Ile-de-France, de Haute et de Basse-Normandie font aujourd'hui toutes le même constat, celui du refus de dialogue de la direction SNCF et « le manque d'enseignement tiré de l'incident lié à la fermeture soudaine de la gare Saint-Lazare en janvier 2009 », un incident qui avait alors provoqué une pagaille monstre. Ils dénoncent également les mauvaises conditions de transport récurrentes et des perturbations qui se manifestent quotidiennement.

Une réduction de 50 % sur les abonnements

Cette création d'une nouvelle assemblée des associations d'usagers a plusieurs motivations, comme l'explique Louis Gomez : « Il s'agit avant tout de donner plus de poids à nos actions. Notre dénominateur commun, c'est cette gare Saint-Lazare, la deuxième plus importante d'Europe. Nous allons commencer par porter une demande d'une réduction de 50 % des abonnements sur le dernier trimestre pour des retards constants. Nous allons aussi demander un interlocuteur SNCF unique pour toute la ligne, mais également une abrogation de la loi de 1942 qui permet à un agent de dresser un procès-verbal pour refus d'obtempérer. »

Mais les associations veulent surtout faire pression sur les responsables politiques régionaux et les parlementaires pour obtenir des moyens reconnus d'action : « Aujourd'hui, quand nous faisons une grève de présentation des titres de transport, nous sommes toujours dans l'illégalité. » La nouvelle assemblée annonce d'ores et déjà des actions à venir en gare Saint-Lazare et la création d'un site Internet commun pour fédérer les quelque 25 000 à 30 000 personnes concernées.

Antoine Hasbroucq

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vendredi 2 octobre 2009

Article du Courrier de Mantes du 30 septembre 2009

TVM : les négociations au point mort

Mantois. Le conflit s'enlise entre la direction et les grévistes qui continuent de défendre leurs conditions de travail.

C'est Une véritable série dont il ne faut surtout pas rater un épisode. La grève entamée par les chauffeurs de TVM (transports voyageurs du Mantois) depuis le 1er septembre se durcit au fil des jours, au grand damne des 20 000 usagers en manque de transports quotidiens.

Alors que le lundi 21 septembre, les délégués syndicaux nous annonçaient une médiation avec le directeur départemental du travail, depuis, le mouvement s'est durci.

Appel aux élus

La médiation a bien eu lieu, mais en l'absence de la direction qui a refusé d'y participer parce que les grévistes bloquaient l'entrée du dépôt. « Un prétexte », selon plusieurs grévistes qui estiment que le directeur, Jean-Louis Jaurand, « joue au chat et à la souris ». « Nous sommes inflexibles Sur les conditions de travail, explique Jean-Louis Degisors, délégué syndical FNCR (fédération nationale des chauffeurs routiers). Un bon de dix ans en arrière, on aurait pu l'accepter; mais pas 20 ans! »

Les grévistes se demandent aussi pourquoi les élus ne bougent pas et ont « laissé faire » alors que les chauffeurs disent « avoir écrit à tous les élus avant le début du conflit ». Dans une lettre ouverte datée du 24 septembre, les élus de l'agglomération mantaisc rappellent qu'ils sont « dépourvus de tout pouvoir d'intervention directe dans le conflit interne à l'entreprise » et que le « Stif est la seule autorité organisatrice des transports ».

Et pour comprendre la suite, il ne fallait pas rater l'épisode de jeudi. Au petit matin, c'est le directeur lui-même qui déblayait l'entrée du dépôt, afin que les bus puissent de nouveau circuler, sous le regard des grévistes. « S'ils ne rebloquent pas l'entrée d'ici vendredi matin, nous reprendrons les négociations », expliquait jeudi matin Jean-Louis Jaurand. Mais cette seule annonce n'a pas suffi à rassurer certains salariés, sûrement excédés, qui ont fini par mettre le feu à l'aide de palettes et de bidons d'essence, à l'une des grilles de TVM. La tension est montée d'un cran.

11 grévistes devant le tribunal

Depuis, la direction de TVM a « trouvé » d'autres bus en fin de semaine, une dizaine circulait. Une initiative que les grévistes ne jugent « pas très loyale ».

Ces derniers, toujours mobilisés, attendent maintenant le résultat de la comparution mardi devant le tribunal de Versailles de onze de leurs collègues, pour « entrave à la liberté du travail ». À l'heure oÙ nous imprimons, le verdict n'avait pas encore été rendu. « Le tribunal risque de débloquer la situation et d'exiger la réouverture des portes, expliquait en fin de semaine un gréviste. Mais nous sommes toujours déterminés à nous battre pour défendre nos conditions de travail. »

Le comité des usagers s'en mêle

Lundi soir, en présence de Monique Brochot, maire de Mantes-la- Ville et de Louis Gomez, président du Comité des usagers des gares de Rosny, Bonnières, Port-Villez, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville et Bréval, une réunion était organisée avec les représentants syndicaux de TVM. Le but: désamorcer le confit qui dure depuis maintenant un mois. « Il y a un problème évident de dialogue social au sein de l'entreprise, a expliqué Louis Gomez. Le rôle du comité est de porter la voix des usagers. » Certains étaient en effet présents pour raconter leur parcours depuis le ler septembre. Comme Aurélien un habitant de Magnanville qui, depuis que plus aucun bus ne circule, doit se lever à 5 heures et qui, une fois rentré chez lui le soir, ne peut ressortir, n'ayant pas le permis. « C'est un rythme très fatiguant, même si votre grève est légitime » a-t-il expliqué aux délégués syndicaux. « Tous les éléments sont réunis pour que ça dégénère, s'est inquiété Louis Gomez. Il faut une médiation immédiate. Il faut un accord honorable et durable, et non juste un rétablissement comme en 2007, car la situation a empiré et pourrait déboucher ,sur des actes de violences. » Mardi soir, Dominique Braye. président de la Communauté d'agglomération de Mantes-en-Yvelines, devait recevoir les syndicats puis, dans les jours suivant, le directeur de TVM, en vue d'organiser une médiation.

F. Ce.

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mercredi 30 septembre 2009

Article du Parisien du 29 septembre 2009

Situation toujours bloquée chez les chauffeurs de bus

LES USAGERS des bus du TAM (Transport de l'agglomération de Mantes) vont encore devoir faire preuve de patience et de courage. La grève totale qui dure depuis presque un mois risque en effet de se prolonger.

C'est le constat que faisaient hier soir les représentant syndicaux de la société TVM et les représentant des usagers: « S'il faut continuer comme ça trois mois, on continuera », lâchait hier soir Mohammed Abarhouch, délégué FO. La maire de Mantes-la-Ville, Monique Brochot (PS) voulait jouer les médiatrices dans ce dossier en ouvrant les portes de l'hôtel de ville pour la tenue de cette réunion.

« Il y a tous les éléments pour que ça dégénère »

Quand au collectif des usagers, son président, Louis Gomez, alerte sur les risques d'un enlisement : « On est arrivé à un stade crucial où il y a tous les éléments pour que ça dégénère. » Le blocage du dépôt la semaine dernière, pour empêcher le moindre bus de rouler, a été une nouvelle étape.

Du coup, la justice à assigné un certain nombre de grévistes devant le tribunal de Versailles aujourd'hui. Et ce conflit a des retentissements inattendus à Saint-Quentin-en-Yvelines. Hier matin, le délégué CGT des cars Perriers, une société appartenant également à la RATP, a déposé auprès de la direction une intention de grève.

« Vendredi, nous avons appris que RATP Développement faisait appel à ses filiales pour faire rouler des bus sur le réseau de Mantes, explique Pascal Hautot. Cette pratique pour briser la grève n'est pas acceptable, d'autant que c'est au détriment des usagers de certaines lignes du réseau de l'agglomération nouveUe, notamment vers Maurepas. »

Côté médiation, les responsables de TVM et les représentants syndicaux évoquaient hier soir une possible rencontre aujourd'hui avec le président de la communauté d'agglomération de Mantes en Yvelines (Camy), Dominique Braye (UMP).

A.H. AVEC V.B.

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mardi 22 septembre 2009

Interview de Louis Gomez sur France Bleu 107.1 le 17 septembre 2009

Interview de Louis Gomez Président du comité dans le journal de France Bleu 107.1 du jeudi 17 septembre 2009 sur l'initiative du covoiturage lancée par Transilien SNCF.
Pour écouter l'interview, appuyez sur le bouton vert ci-dessous à gauche.





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lundi 21 septembre 2009

Article du Courrier de Mantes du 16 septembre 2009

Deux mois de sursis pour les usagers de TVS

La mobilisation des usagers et la ferme réaction du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) ont contraint la société TVS à renoncer, au moins provisoirement, à la suppression de deux lignes de bus desservant la gare de Bonnières.

TVS, une filiale de Veolia dont le siège et à Vernon, exploite les lignes « Bray-et-Lû - Bonnières - Vernon » et « Blaru - Chanu - Bonnières - Vernon ». Ces lignes sont empruntées essentiellement par des scolaires et des personnes qui travaillent à Paris.

Arguant d'un « déficit » d'exploitation de ces lignes, TVS a annoncé début juillet, de façon unilatérale, qu'elle cesserait de les exploiter le 31 août. Dans sa réponse, adressée en recommandé le 27 juillet, le STIF mettait TVS « en demeure de de maintenir la desserte de ces deux lignes, pour assurer la continuité du service public, conformément » au contrat signé en janvier 2007 entre le STIF et cette société. Le STIF rappelait aussi que sa « commission de l'offre de transport » du 2 juillet avait rendu un avis défavorable à la suppression de ces lignes.

Le ton très ferme du STIF n'a pas empêché TVS de mettre le 31 août, sa menace à exécution. Mais pour une journée seulement. Dès le 1er septembre en effet, le service a repris, pour deux mois, pendant lesquels une négociation avec le transporteur devrait s'ouvrir. Ce sursis a sans doute été obtenu grâce à l'activisme du comité des usagers SNCF de Bonnières, dont le président, Louis Gomez, évoque « un mauvais feuilleton de vacances ».

Les élus mobilisés

Les élus de la communauté de communes des Portes de l'lle-de-France sont également « montés au créneau ». En colère, le président de la communauté, Michel Obry, considère que « les sociétés qui ne respectent pas leurs engagements ne devraient plus être autorisées à participer aux appels d 'offres du STIF ». « Au bout de l'Ile-de-France, nous sommes les oubliés des transports collectifs », constate-t-il. Il vient de créer un groupe de travail sur le sujet auquel il a demandé d'être « agressif ». Louis Gomez en fait partie.

Le comité lance une enquête

Le comité des usagers SNCF a lancé une « collecte d'informations » sur les deux lignes menacées : un recensement minutieux des dysfonctionnements (nombreux !) qui les affectent. Il prévoit de convoquer prochainement une réunion publique.

Jean-Philippe Ambrosino, un habitant de Clachaloze qui travaille dans l'informatique à la Défense, a rejoint récemment le comité. Il prend chaque matin, à 7 h 17, un bus TVS qui l'emmène à la gare de Bonnières. Du moins les jours où ce bus passe effectivement. « C'est en faite mon souci majeur quand je me lève, et la cause de mon stress : est-ce que je vais avoir un bus ? » Cet usager témoigne que lorsque le bus n'arrive pas, on lui fait des réponses étranges au siège de TVS : « Le bus est en panne », « Il ny a pas de chauffeur aujourd'hui ».

« Les gens renoncent à prendre ces bus parce qu'ils ne sont pas fiables », observe-t-il. Attaché aux transports publics, il se battra pour conserver son bus : « Il est hors de question que j'achète une voiture. »

c.c.

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lundi 24 août 2009

Article du Démocrate du 12 août 2009

Suite à la suppression de deux lignes de car de la société TVS, qui desservent la gare de Bonnières sur Seine, Le Démocrate, un journal local de Normandie, y a consacré un article dans son édition du mercredi 12 août 2009. Nous vous proposons de le découvrir ci-dessous. (Cliquez sur les images pour agrandir)



























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mardi 11 août 2009

Article du Parisien du 10 août 2009

Les voyageurs menacent de faire la grève des tickets

Habituellement, les vacances scolaires permettent aux usagers de la SNCF de voyager dans des trains plus ponctuels et moins bondés. Mais pas sur la ligne Paris-Mantes. Depuis plusieurs semaines, les habitués de cette liaison sont confrontés à des retards réguliers, des arrêts en pleine campagne inexpliqués, voire des suppressions de trains non prévues. Lassés de cette situation, les membres du comité des usagers des gares de Rosny, Bonnières, Port-Villez, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville et Bréval réclament une réunion d'urgence avec la direction de la SNCF et son président Guillaume Pepy. Autre demande : une réduction de 50 % sur tous les titres de transport au mois de septembre.

Pour Louis Gomez, président du comité des usagers des gares de l'Ouest francilien, la situation a empiré depuis deux mois: "Il y a une tension qui monte. Nous envisageons des actions dès la rentrée avec, pourquoi pas, une grève de présentation des titres de transport. De toute façon, pour être reconnus, nous n'avons pas d'autre choix que de sortir des limites."

"Il y a une tension qui monte. Nous envisageons des actions dès la rentrée."

La tension est bien là ; "Le vendredi soir, je pars encore plus tôt du boulot car je sais qu'il y aura inévitablement des retards, abonde Nadia, une mère de famille de Mantes-la-Jolie qui travaille à Paris. Souvent, c'est pire que prévu. Des trains sont carrément suprimés sans que nous ne soyons avertis."

Selon la SNCF ces désagréments sont à mettre sur le compte de travaux de voirie entre Mantes-la-Jolie et Vernon (Eure) qui se poursuivront jusqu'au 15 septembre. Une fois terminé, ce chantier permettra de faire baisser de 20 % le nombre de retards.

"Théoriquement la circulation des trains aurait dÙ être interrompue entre ces deux villes au profit d'un service de bus. Mais cela aurait nécessité la circulation de 400 cars par jour. Pour des raisons écologiques mais aussi pour le confort de nos cients, nous avons préféré maintenir les trains, même si cela donne lieu à des perturbations, précise Guillaume Ancel, directeur des lignes Transilien sur le réseau Sajnt-Lazare. Le président du comité des usagers de gares de l'Ouest francilien n'est pas correct. Nous avons informé toutes les associations et les élus des perturbations engendrées par ces travaux. Aucune réduction ne sera accordée", ajoute ce responsable.

A.H. ET M.G.

Commentaire : Le Comité maintient sa demande de dédommagement financier du fait de la dégradation du service qui se prolonge depuis deux mois. Un nouveau communiqué sera publié dans quelques jours.

Louis Gomez,
président du Comité des usagers

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lundi 3 août 2009

Article du Courrier de Mantes du 29 juillet 2009

Le comité des usagers réclame une "réunion de crise"

Les usagers SNCF sont remontés, et ils n'observent pas la moindre trêve estivale.

Le Comité des gares de Rosny, Bonnières, Port-Villez, Mantes-la-Jolie et Bréval vient d'adresser une lettre ouverte au président de la SNCF, Guillaume Pépy. Dans ce courrier(1), il lui demande d'organiser sans délai une "réunion de crise en votre présence et avec la participation du STIF et des associations d'usagers, afin d'améliorer rapidement le trafic et de définir des objectifs pour la rentrée." Le comité propose la désignation "d'un cabinet indépendant pour faire un état des lieux." Il réclame enfin la "mise en place d'une nouvelle méthode pour recenser les retards et suppressions de trains."

Les usagers SNCF considèrent que les travaux en cours (lire le Courrier de Mantes du 29/07/09 page 7) n'amélioreront le trafic qu'à la marge, tant est important le retard pris par l'entreprise publique dans la modernisation des infrastructures et du matériel roulant. Louis Gomez, le président du comité, l'évalue à "vingt ou tente années."

Journal de bord

"Il y avait eu une amélioration de la régularité après la fin du conflit de l'hiver dernier, admettent les militants du comité. Le plan d'action mis en œuvre a eu un effet pendant deux mois, grâce aux protestations des usagers, qui participèrent à la grève de présentation de titres de transport." Mais cette embellie ne dura pas : "On est dans une situation pire que l'année dernière." A l'appui, le comité produit son "journal de bord" tenu par Sylvie Dupuis, un relevé minutieux des retards et suppressions de trains depuis janvier 2008. On y relève par exemple qu'au cours du mois de juin de l'année dernière, l8 retards de trains avaient été comptabilisés et que 38 l'ont été en juin 2009.

Le comité a observé que la SNCF "fonctionne par cycles", et que les cycles favorables à la régularité des trains sont de plus en plus courts. "Comme par le passé, des périodes d'amélioration précaire de la régularité alternent avec des périodes de dégradation et nous constatons que ces dernières sont de plus en plus fréquentes."

Les usagers ont atteint un niveau d'exaspération qui fait redouter au comité des réactions de violentes. "Les gens ne sont plus passifs. On s'attend au pire à la rentrée." Le comité prône, lui, le dialogue avec les employés de la SNCF et leurs organisations syndicales.

Après le conflit de l'hiver dernier, il avait demandé la tenue d'une "réunion tripartite" à Saint-Lazare, associant direction de la SNCF, usagers, et employés de la SNCF. Cette proposition avait été rejetée. Guillaume Pépy l'entendra-t-il cette fois ?

(1) Publié ici (cliqué sur le lien)

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