
La mobilisation des usagers et la ferme réaction du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) ont contraint la société TVS à renoncer, au moins provisoirement, à la suppression de deux lignes de bus desservant la gare de Bonnières.
TVS, une filiale de Veolia dont le siège et à Vernon, exploite les lignes « Bray-et-Lû - Bonnières - Vernon » et « Blaru - Chanu - Bonnières - Vernon ». Ces lignes sont empruntées essentiellement par des scolaires et des personnes qui travaillent à Paris.
Arguant d'un « déficit » d'exploitation de ces lignes, TVS a annoncé début juillet, de façon unilatérale, qu'elle cesserait de les exploiter le 31 août. Dans sa réponse, adressée en recommandé le 27 juillet, le STIF mettait TVS « en demeure de de maintenir la desserte de ces deux lignes, pour assurer la continuité du service public, conformément » au contrat signé en janvier 2007 entre le STIF et cette société. Le STIF rappelait aussi que sa « commission de l'offre de transport » du 2 juillet avait rendu un avis défavorable à la suppression de ces lignes.
Le ton très ferme du STIF n'a pas empêché TVS de mettre le 31 août, sa menace à exécution. Mais pour une journée seulement. Dès le 1er septembre en effet, le service a repris, pour deux mois, pendant lesquels une négociation avec le transporteur devrait s'ouvrir. Ce sursis a sans doute été obtenu grâce à l'activisme du comité des usagers SNCF de Bonnières, dont le président, Louis Gomez, évoque « un mauvais feuilleton de vacances ».
Les élus mobilisés
Les élus de la communauté de communes des Portes de l'lle-de-France sont également « montés au créneau ». En colère, le président de la communauté, Michel Obry, considère que « les sociétés qui ne respectent pas leurs engagements ne devraient plus être autorisées à participer aux appels d 'offres du STIF ». « Au bout de l'Ile-de-France, nous sommes les oubliés des transports collectifs », constate-t-il. Il vient de créer un groupe de travail sur le sujet auquel il a demandé d'être « agressif ». Louis Gomez en fait partie.
Le comité lance une enquête
Le comité des usagers SNCF a lancé une « collecte d'informations » sur les deux lignes menacées : un recensement minutieux des dysfonctionnements (nombreux !) qui les affectent. Il prévoit de convoquer prochainement une réunion publique.
Jean-Philippe Ambrosino, un habitant de Clachaloze qui travaille dans l'informatique à la Défense, a rejoint récemment le comité. Il prend chaque matin, à 7 h 17, un bus TVS qui l'emmène à la gare de Bonnières. Du moins les jours où ce bus passe effectivement. « C'est en faite mon souci majeur quand je me lève, et la cause de mon stress : est-ce que je vais avoir un bus ? » Cet usager témoigne que lorsque le bus n'arrive pas, on lui fait des réponses étranges au siège de TVS : « Le bus est en panne », « Il ny a pas de chauffeur aujourd'hui ».
« Les gens renoncent à prendre ces bus parce qu'ils ne sont pas fiables », observe-t-il. Attaché aux transports publics, il se battra pour conserver son bus : « Il est hors de question que j'achète une voiture. »
c.c.
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