mercredi 10 décembre 2008

Article Le Parisien du 5 novembre 2008


Des retards en pagaille sur la ligne Paris-Mantes.

Octobre noir sur le réseau Transilien de la SNCF. Le comité des usagers de la ligne Mantes-Paris-Saint-Lazare vient de publier ses chiffres sur le nombre de retards comptabilisés au mois d'octobre. Selon cette puissante et très sérieuse association, 31 trains ont subi un retard de cinq minutes. "C'est désastreux, cela ne peut plus durer. La qualité du service laisse à désirer", ecrit Sylvie dans le blog du comité. "Catastrophique" rencherit l'un des quelque 200 000 usagers quotidiens de cette ligne. "C'est vrai, ce mois a été terrible", ajoute Louis Gomez, le président du comité des usagers.
"Les résultats sont mauvais, reconnait Guillaume Ancel, le directeur de la liaison. Paradoxalement, près d'un tiers des retards est dû au renouvellement de nos locomotives. Des défauts de jeunesse apparaissent et doivent être corrigés", explique le responsable de la ligne Paris-Mantes.

Malveillance

Ce dernier apporte également une autre explication : l'explosion du nombre de signaux d'alarme tirés. En octobre 2007, il y a eu par exemple 23 fausses alertes. Le mois dernier, les conducteurs de locomotives en ont compté 63, soit presque le triple ! un phénomène lourd de conséquence sur la régularité des trains : l'immobilisation d'une rame après un signal d'alarme tiré entraîne un retard minimum de quinze minutes qui se répercute ensuite sur tout le réseau. La brutale augmentation de ces actes de malveillance est difficile à interpréter. D'autant que la SNCF a mis en place un nouveau service afin de dissuader les fauteurs de troubles.

Les représentants des usagers doivent rencontrer aujourd'hui les responsables de la SNCF afin de remédier à cette situation. "Il faut faire vite. A partir du 15 décembre, les nouveaux horaires vont être mis en place. Là, on n'a pas le droit de se tromper", insiste Louis Gomez.

Des policiers en civil pour surveiller les signaux d'alarme

C'est peut-être une solution à l'éternel problème du signal d'alarme tiré. Responsable de nombreux retards dans les trains, ce phénomène est aujourd'hui difficilement répréhensible. Pour en limiter le nombre, la SNCF à dépêché depuis deux semaines quelques-uns de ses 200 agents de surveillance sur la ligne Paris-Mantes. Habillés en civil, les hommes sont chargés de surveiller les manettes rouges qi permettent de stopper les trains. Leur mission ? Intervenir juste avant qu'un esprit mal intentionné ne passe à l'action. S'ils interviennent trop tard, ces agents pourront tout de même "interpeller" les fauteurs de troubles en flagrant délit. Un signal d'alarme tiré sans motif valable ou sans raison sérieuse peut être puni d'une amende de 135 €. Pour l'instant, l'intervention d'agent en civil est seulement un test.

Auteur : Medhi Gherdane

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